lundi 2 juin 2014


Tu aurais voulu être une fille pour voir ce que ca faisait d'avoir le diable dans sa culotte. Moi je t'ai répondu que si tu avais été une nana, tu aurais été moi. Tu m'as demandé si j'étais épanouie, passionnée, heureuse et aimée. Tu as corrigé en me demandant mon tour de poitrine, tu m'as retournée et en plus, je t'ai menti. Si t'étais une fille, tu m'ferais rire avec tous tes principes à la con, ceux que tu attends d'envoyer valser avec impatience. Rester chic en pissant la porte ouverte, rire aux blagues antisémites en laissant planer le doute, sourire aux cons, tu me dirais que je dois jamais me forcer à rien, jamais pour quelqu'un, jamais pour un homme. Moi je serais un garçon, comme toi. Je te tiendrais la porte, je payerais les restau et je te ferais croire que j'ai pas de coeur, que les pédophiles en ont bien plus que moi et que l'important dans la vie, c'est finalement de toujours avoir la bouche pleine, comme une pute. Mais ni toi, ni moi, on nait ce que l'on est, on est ce que l'on croit. On s'dit que ca aurait été mieux, peut être même plus facile, et pourtant, c'est pareil. Je suis la fille et toi le garçon, celle qui rature dans des carnets rouges ce qu'est le bonheur et celui qui n'a jamais été malheureux, jamais heureux non plus. On reste là, tous les deux, comme des cons, à se dire que ca compte pas, qu'on se doit rien, que ca peut pas exister. Pourtant, ca existe, pourtant c'est palpable, pourtant c'est vivant. Toi et moi, on est vivant, on est faillible, on est camé. On volerait au dessus des mers, on aurait peur et on irait quand même. 

Oscar


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